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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 21:27

en ce moment, c'est baisse de moral. je devrais peut-être travailler ma confiance et mon estime en moi pour mieux vivre entre autres ma pratique du piano dans sa dimension publique.

je me sens un peu le dernier des pianistes ! peut-être ne suis-je pas le seul à penser ça ! peut-être aussi faut-il se sortir de ce système de pensée. n'empêche que des éléments passés me plombent. à voir.

 

je bute sur (mais pas que) Fabel et Raumes wiren dans  les fantaisiestücke de Schumann...

d'abord, j'observe une baisse de qualité entre ma réalisation dans la période de déchiffrage et ma réalisation dans la période de connaissance approfondie. (combien de périodes délimiter ? c'est un peu comme rencontrer de nouvelles personnes, qui deviennent des amis. les relations ne sont pas pareilles à la rencontre et à l'approfondissement. enfin, en ce qui me concerne !)

cette observation de baisse de qualité, je la retrouve systématiquement. je me demande si c'est partagé ?

est-ce purement subjectif ?

d'une part j'ai dit une fois à un de mes profs "j'ai l'impression de moins en moins bien jouer" ce à quoi il m'a répondu "au contraire, je trouve que la construction s'améliore" (d'après mes souvenirs)

d'autre part, j'observe par exemple dans Aufschwung entre la mesure 6 et 7 (et les autres idem) la petite note répétée qui au déchiffrage ne posait pas problème puis, comme si la mécanique dégénérait.

 

cela me fait penser aux changements qui m'ont bouleversé et ont changé ma façon de jouer, même si cela est encore très nouveau pour moi : je suis disposé à m'écouter, et il arrive que je m'écoute. je suis disposé à laisser essentiellement l'écoute guider. autrefois, j'étais trop gourmand d'utiliser la mécanique qui marchait bien, très bien même, pour le plaisir de l'utiliser. je me souviens m'être très tôt emparé d'objets techniques comme des arpèges avec le plaisir digital et mécanique d'en jouer le plus vite et d'en "avoir le plus dans la main"... l'oreille ne guidait pas les rênes, l'écoute n'exigeait pas que chaque note fut cohérente par rapport à celle qu'elle précède et celle qu'elle suit, et la mécanique jouait des arpèges affolants, irréguliers tant en débit qu'en timbre. alors j'ai peur parfois d'avoir à rattraper une configuration biaisée.

voilà quelques mois qu'un déclic s'est opéré en moi. cela a changé ma façon de voir le jeu, l'interprétation, l'instrument... mais aussi les relations humaines, l'appréhension de la musique, de textes, de l'art, de débats...

 

je me dis ces temps-ci, avant d'entamer mes cours d'improvisation (grande première, j'en espère beaucoup), que si je veux progresser en improvisation, je dois réaliser le plus fidèlement ce que je veux, car j'ai trop tendance à céder à mes facilités techniques qui m'éloignent, je pense, d'une expression personnelle plus "véritable"...

ce que j'aime, quand même, dans ma façon d'improviser, c'est que c'est relativement lié au mental, à la pensée, l'affectif, l'inconscient aussi. j'aime bien aussi l'idée de m'abandonner  pour mieux observer ce qu'il en sort

 

mais...

revenons à Fabel et Raumes Wirren !!

je regarde pourquoi ma réalisation défaille et semble faiblarde avec ses irrégularités, ses creux...

dans Fabel, j'observe la tendance de mon défaut (et oui ce sont des choses qui arrivent) et je saisis une confusion sur le cadre rythmique (pour reprendre une expression de mon ancienne professeur, Brigitte Bouthinon-Dumas) notamment dans les parties rapides du début sur l'alternance des deux mains avec ce balancement grave-aigu-grave pour chaque main. la mélodie à la main droite se trouve pointée avec le rythme ta-tam ta-tam grâce à deux brèves dont la deuxième tombe sur la pulsation. il y a un risque entre autres et par exemple que la première note jouée de ces deux brèves soit assimilée comme premier temps de la pulsation, ce qui brouillerait les relations des deux mains.

il y aurait d'autres choses à dire comme le tempo (schnell) et la nuance exigée (piano), qui peuvent se traduire à tort comme "se lancer comme un fou avec timidité" ce qui est anti-productif... peut-on dire que c'est là un défaut commun ? en tous cas, ça me préoccupe !

et j'en arrive à me questionner sur ce qu'est la rapidité.

le problème est : "arriverai-je à bien jouer ça au-delà d'une certaine vitesse ? est-ce que cette vitesse qui me sied est celle exigée par la partition ?"

néanmoins, avec des tempi différents, on peut avoir, je pense, la sensation d'une vivacité. notamment en articulant d'une certaine manière : nette, peut-être plus sèche que d'ordinaire.

 

la question de la vitesse me questionne dans la musique que nous connaissons et donc, dans ma façon d'improviser (qui est souvent éthérée, ou massue) qu'est-ce qui donne la sensation de vitesse ? des changements rapides d'harmonie ? des arpèges très rapides ? (12 notes alternées par secondes ?) des éléments répétés de façon rapide en restant plus ou moins sur l'objet répété ? un thème très vif "pas piqué des hannetons" ? du chromatisme en veux-tu en voilà ?

 


  (allez, soyons fous !! enfin là c'est plus un bourdon, c'est un essaim de bourdonnantes bestioles de la 4ème dimension)

 

une pulsation rapide qui demande des changements conséquents à tous ces éléments ? (le genre d'impro que je ne pratique pas vraiment ^^)

une attaque du doigt brève, percussive ?

 

bref, que de points soulevés... et combien résolus ? ^^

argh argh argh... il est minuit passé et je devrais dormir  pour justement travailler tôt à transformer tout ça !

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